La Ruda Numéro 23

Les faubourgs de l'amour
sont en réalité
sans quartier,
nets et courts
et a couteaux tirés...
sans discours... sourds...
et à pas cadencés
quand le compte à rebours est déjà commencé...

Au fond des arrière-cours,
il y a certes des fenêtres..
où la lumière du jour ne parait jamais naître..
et puis cette tentation
qui sort du fond de l'être...
une porte, attention!
L'oeil d'un judas qui guette...
on frappe...

Ça s'passe
au premier étage...
en bas... ça parle!
Quartier "des cinquante otages"
numéro 23...

Quand l'huis baille,
elles se donnent et "endorment"
la monnaie, se débraillent,
impressionnent dans des corps de "Manet",
ces nymphes de palier
dans l'escalier qui grince,
comme ces lits au premier
quand on y met les <>!
Sur des matelas jaunis
se dressent les amours lasses,
ainsi passent les nuits,
ils s'enlacent, ils se laissent
juste ce qu'il faut d'envie
et puis les cris se tassent..
dans l'impasse de l'ennui
qui les mère à la laisse...
et frappe...

Ça s'passe au premier étage...
en bas... ça parle!..
Quartier "des cinquante otages"...
numéro 23...